Sid Meier’s Civilization : Une Aube Nouvelle

Une ré-invention de l'excellent Civ sorti en 2010. Pas raté, mais de loin pas une réussite non plus. Très touffu et aux règles abstraites de tous les côtés. Dommage

Étant un grand fan du jeu de plateau Civilization sorti il y a quelques années, c’est avec beaucoup de curiosité et d’intérêt que je me suis jeté sur cette nouvelle mouture.

Dès la lecture des règles, on peut s’apercevoir que le jeu sera fluide, rapide et qu’il y aura pas mal de chose qui vont bouger sur le plateau. Pour mener votre civilisation à la victoire, il faudra remplir 3 objectifs parmi les 6 tirés au hasard à chaque partie.

On aura plusieurs cartes technologiques à utiliser via une « timeline » afin de remplir les objectifs. C’est cette ligne qui sera l’élément central du gameplay. En théorie, à chaque tour, la décision de l’action à mener devra se faire en fonction de quelques paramètres, la force de l’action selon sa position sur la ligne ainsi que le besoin (opportunité) de réaliser une action sous optimale mais nécessaire. Tout cela dans le but de prendre le contrôle du plateau, construire des merveilles et gagner la partie.

On trouve des éléments renouvelants le challenge de partie en partie. En effet le plateau de jeu, les cités-états, les merveilles naturelles, les civilisations et le tirage des merveilles vont changer la donne lors de la mise en place.

Le jeu fonctionne bien. Il est aussi fluide que la règle le laissait paraître, juste assez aléatoire pour pouvoir râler quand ça se passe mal MAIS il y a quelques soucis selon moi. Je n’ai pas l’impression de mener une civilisation à la victoire. Il n’y a pas de construction de bâtiments, peu de personnalisation de sa timeline car on ne peut faire que 6 augmentations de cartes, les pions de contrôles donnent un aspect jeu abstrait au plateau. La timeline au lieu de proposer des choix cornéliens devient très rapidement une contrainte à la liberté que l’on a l’habitude d’avoir dans un jeu de civilisations. Sans pour autant offrir une richesse de gameplay qui aurait pût compenser cela. Certaine merveilles, de qualité très variables, permettent des enchaînements d’actions assez fou. On peut avoir l’impression, comme dans dominion, d’avoir un joueur qui joue seul pendant que les autres rament. L’impact de telles merveilles, sachant qu’elles apparaissent aléatoirement, rend le jeu très opportuniste.

Pour résumer, le jeu est bien fini, il tourne très bien, les règles sont abordables, le matériel est qualitatif mais il se rapproche plus d’un jeu abstrait que d’un jeu de gestion de civilisation. Il répond correctement à tous les critères notés sur la boite sauf la promesse d’immersion dans la gestion d’un empire naissant. C’est bien dommages de ne pas ressentir la fibre nationaliste quand on joue à un tel jeu.