Bijoutier et joueur aguerri, Guillaume Breton, met ses talents de créateur pour concevoir des bijoux qui ne laisseront pas les passionnés de jeux indifférents. On a échangé avec lui pour en savoir plus sur sa marque Mayano, son parcours et ses motivations. Voici son interview !
Qui est derrière Mayano ? Pouvez-vous vous présenter ?
Guillaume : Bonjour. Je suis Guillaume Breton, bijoutier Yvelinois de 45 ans et ludophile convaincu.
Comment êtes-vous devenu artisan bijoutier ?
Guillaume : J’ai débuté ma carrière professionnelle comme logisticien puis j’ai évolué dans le conseil informatique avant de me rendre compte qu’un « travail de bureau », c’était pour moi une fausse route. Je suis définitivement tombé dans l’univers de la bijouterie il y a une dizaine d’années, après l’avoir pratiqué trois jours en école de bijouterie.
Parlez-nous de votre activité. Quelle est votre spécialité ?
Guillaume : Je suis un bijoutier atypique : quasi-autodidacte et spécialisé dans la maille, une technique ancienne que j’ai adaptée à l’univers de la bijouterie. À l’origine, la maille était utilisée pour confectionner les cottes de mailles portées par les hommes d’armes au XIIe siècle. Aujourd’hui, je reprends ces techniques de fabrication pour créer des mailles originales adaptées à la bijouterie. Chaque bijou est composé – en totalité ou en partie – d’anneaux que j’assemble un à un, souvent en les fabriquant moi-même. Je travaille différents métaux comme l’argent, le titane, l’aluminium ou encore l’acier inoxydable. Mon univers est vaste : bijoux précieux, fantaisie et bien sûr geeks et ludiques.
Quand avez-vous lancé votre activité ?
Guillaume : J’ai commencé en 2016. Bientôt 10 ans !
Comment est née l’idée de faire des produits liés au jeu de société ?
Guillaume : J’ai « quelques » jeux de société à la maison et cette association m’a semblé de plus en plus évidente au fil du temps.
Êtes-vous joueur ? Si oui, quel type de joueur êtes-vous ?
Guillaume : Je suis TRÈS joueur et depuis des temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître : jeux de société, jeux de figurines (et peinture), jeux de rôle, etc. J’ai une préférence pour les jeux coopératifs avec un univers bien marqué - autant dire que le jeu de rôle coche aussi toutes les cases ! Je le pratique d’ailleurs régulièrement, aussi bien comme joueur que comme maître du jeu. Pour répondre à votre question : je pense être un ludophile multi-classé à tendances altruistes.
Est-il possible de vous faire une demande personnalisée ? Existe-t-il une limite à la personnalisation de vos objets ?
Guillaume : Personnaliser un bijou est tout à fait possible. Comme je travaille principalement sur des anneaux, certaines contraintes techniques entrent en jeu. Mais c’est justement ce qui rend mon métier passionnant : composer avec des limites pour trouver la solution idéale. Un peu comme une partie de jeu, finalement.
Avez-vous déjà eu une commande qui sortait de l’ordinaire ?
Guillaume : J’ai régulièrement des demandes pour associer la maille à d’autres objets : médailles, coquillages, etc. J’essaie toujours d’apporter une touche d’originalité ou de nouveauté - et pas toujours dans le domaine du bijou ! Ma dernière création, par exemple, est une cravate en maille en acier inoxydable. Contre toute attente, elle est plutôt légère (environ 250 grammes) et surtout… elle est invulnérable aux attaques sournoises des plats en sauce !
Quel est votre rayon de vente ?
Guillaume : Je travaille principalement en France, mais quelques-unes de mes créations ont voyagé, et même assez loin ! Dernièrement, un bracelet en titane s’est envolé pour le Canada. D’autres pièces ont trouvé leur place en Guyanne, en Nouvelle-Calédonie, ou encore aux États-Unis.
Si on souhaite faire l’acquisition d’une de vos réalisations, comment fait-on ?
Guillaume : Vous pouvez retrouver l’essentiel de mes créations sur mon site - mayano.fr - ou venir me rencontrer lors de salons ou marchés de Noël en fin d’année. Toutes les dates sont à découvrir ici : mayano.fr/me-retrouver.
Avez-vous d’autres idées d’objet à produire en lien avec le jeu ?
Guillaume : Bien sûr, mais rien qui ne soit encore assez avancé pour pouvoir être dévoilé.
