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[Interview] À ma façon : "L’idée de la piste de dés est arrivée avec le confinement"

Interview À ma façon
Le Philiboy Sébastien
Sébastien
Mis à jour le  11/09/2025
#article

Situé en Alsace, À ma façon est un atelier de fabrication artisanale qui conçoit des objets en cuir. En plus des objets plus traditionnels, l’atelier crée aussi des pistes de dés, que nous sommes fiers de vendre chez Philibert. Nous avons eu la chance de partager avec Céline Diaz, l’artisane derrière ce projet pour en apprendre plus sur son aventure.


Comment a commencé l'aventure ?


Céline : Ça a commencé par une reconversion professionnelle. Je voulais tenter l'aventure d'une entreprise individuelle à mon compte. J’ai créé l’entreprise fin 2018, j’ai fait toute la paperasse et en avant l’aventure ! Comme je n’avais plus de boulot, c'était le bon moment pour me lancer.



Peux-tu nous parler de ton activité. 


Céline : Je fais tout ce que je peux faire en cuir, à savoir des sacs, des ceintures, des bourses, des bijoux, des accessoires. C'est hyper large. Je travaille à la fois le cuir en tannage végétal et en tannage minéral. Ça ne donne pas les mêmes cuirs. Il s’agit de deux façons de travailler bien différentes avec un rendu différent. Il y en a un que je teins, l'autre qui est déjà teint. Il y en a un que je couds à la main, l'autre que je couds à la machine. Tout dépend des objets que je veux faire. Et en lien avec le monde du jeu, je fais des pistes de dés. 


Céline Diaz de l'atelier À Ma Façon

Pourquoi tu as voulu travailler le cuir ?  


Céline : Parce que c’est une matière que j’ai découverte à Lyon dans mon précédent emploi, et quand j’ai créé mon entreprise, c’était une manière de proposer quelque chose de différent. Des couturières de tissus, on en voit partout. Travailler le cuir, ce n'est pas donner à tout le monde. Comme j'avais les compétences pour le faire et que mon objectif était de faire les marchés de créateurs, le cuir me permettait de me démarquer.



Raconte-nous tes débuts. Te souviens-tu de ta toute première commande ?


Céline : Je ne me souviens pas de la première commande de l’entreprise, mais de mes premières réalisations en cuir. C’étaient des blousons pour mon mari et moi. 



Est-ce que tu as dû te former avant de te lancer dans cette aventure ? 


Céline : J'ai fait une semaine de formation avec un artisan du côté de la Bretagne pour apprendre à travailler le cuir tannage végétal. Quand je suis arrivée chez lui, j’avais l’impression qu’on ne pouvait rien en faire. Et il m’a fait changer d’avis. Par exemple, les ceintures, c'est du tannage végétal. Avec ce tannage, le cuir est plongé dans des bacs d'essence d'arbre pendant plusieurs mois. Alors qu'un tannage minéral ne prend que quelques jours. Lors de cette semaine en formation, j'ai appris à le teindre, à le graver et à le coudre à la main. 


Céline Diaz confectionnant un objet en cuir

Comment est née l’idée de faire des produits liés au jeu de société ?


Céline : L’idée de la piste à dés est arrivée avec le confinement. À l’époque, mes enfants étaient encore petits et le soir, avec mon mari, on avait envie de prolonger un peu la soirée avec un jeu de société. Mais un dé, ça fait beaucoup de bruit sur la table. Alors, j'ai eu l’idée de créer une piste en cuir.  



Est-ce que tu savais que les pistes à dés existaient déjà ? 


Céline : Oui, je le savais, mais ce sont souvent des pistes dures qui ne vont pas amortir le bruit. L’idée de les faire en cuir m’a plu parce qu’on peut aussi les rouler et les emporter dans le sac sans craindre de l’abîmer. 



Est-ce que tu envisages d’élargir ton offre d’objets en lien avec le jeu ? 


Céline : Pour l’instant non. On me dit parfois que mes pistes sont trop petites, alors pourquoi pas en faire des plus grandes. Mais il faudrait voir comment faire tenir les bords pour éviter que la piste ne s’écrase pas trop sur son poids. Il y a aussi les gobelets à dés, mais ça demanderait beaucoup de travail pour les mettre en forme et les coudre à la main. Donc, malheureusement, je ne serai pas rentable en termes de tarif. Ce serait invendable, car ça me prendrait trop de temps à le faire. 


Céline Diaz travaillant sur une piste de dés

Comment s’est passé la prise de contact avec Philibert ? 


Céline : Ma piste à dés fonctionnait plutôt pas mal. Un jour, une collègue m’a prévenue que quelqu’un faisait exactement la même. Ça m'a foutu les boules parce que la piste avait vraiment les mêmes finitions. Je l'ai pris comme du plagiat, car cette personne est réputée pour ça. Alors, je me suis dit que je devais sortir du lot. Puis, une autre collègue m'a demandé pourquoi je n’irais pas voir un magasin de jeux. Et c’est comme ça que j’ai contacté Philibert. 



Tu ne vends pas que chez Philibert. Où peut-on également trouver tes articles ? 


Céline : Sur les marchés de créateurs et j’ai aussi un site internet. Mais il m'énerve parce qu'il bugge toujours. Je dois souvent couper le panier. Je vends principalement sur les marchés, parce que c'est là que je rencontre les gens et que je peux parler de mes produits. Le site internet me sert plus de vitrine que de lieu de ventes.


Le logo d'À ma façon

Comment sélectionnes-tu les marchés sur lesquels tu vends ?


Céline : Je fais régulièrement les mêmes marchés. Avec le temps, je sais ceux qui marchent bien, comme certains marchés de Noël, par exemple, que je ne louperais pour rien au monde. Et d’autres, au contraire, que je ne referai plus. Et puis, malheureusement, des fois, tu as beau faire le même marché, à la même date, avec la même météo, d'une année à l'autre ou même du jour au lendemain, ça ne marche pas pareil. Et tu ne sais pas pourquoi. Et j’en essaie aussi des nouveaux chaque année.  



Est-ce que tu vends aussi dans les boutiques de créateurs ? 


Céline : Oui, mais ça ne marchait pas super. Et là, depuis mai 2025, j'ai ouvert une boutique à Mutzig, avec cinq autres créateurs, où on accueille 39 artisans. Et pour le moment, ça marche. 



Est-ce qu’il y a des objets plus faciles à concevoir ?


Céline : La piste de dés est l’un des plus simples. Mais pas le moins long, car il y a plein de petites étapes. Il y a des lignes droites, quelques trous, des pressions et c’est tout. Les plus complexes sont les sacs. Surtout que dans le cuir, on n’a pas le droit à l'erreur. Un trou est un trou. Donc si je fais une piqûre tordue, je ne peux pas la reprendre. Là où dans un tissu, ce n'est pas très grave.



Est-ce qu'il est possible de te faire une demande personnalisée ? Existe-t-il une limite à la personnalisation ? 


Céline : Oui, je peux personnaliser mes modèles existants, mais je ne crée pas un modèle pour quelqu'un. Réaliser le patronage d'un sac ou d'un blouson me prendrait trop de temps. Si une personne veut un sac en vert plutôt qu'en rouge, ce sera possible. Mais ce sera le même modèle. La personnalisation se fera essentiellement sur la couleur et la gravure, s’il y en a une. Par exemple sur les ceintures, il peut y avoir des initiales ou un dessin. 



Est-ce que tu as déjà tenté des produits qui n’ont pas marché ? 


Céline : Alors ça, oui ! Quand je lance un produit, je le lance en cinq ou six exemplaires pour avoir des couleurs différentes et un peu de choix. Et il y en a que je mets deux ans à vendre. Par exemple, une fois, j’ai fait une petite bourse moulée. Elle était trop mignonne, mais ça n’a pas marché. Peut-être qu’elle était trop chère pour sa taille et que les gens ne comprenait pas le prix. J’ai aussi fait des petites boucles d'oreilles avec des Alsaciens. Je pensais que ça allait cartonner. Mais pas du tout.



Quelles sont tes meilleures ventes ? 


Céline : En quantité, je dirais que ce sont les bracelets. C'est pas cher, coloré et dans un style assez simple.


*Voir nos conditions de Frais de port