Unmatched : Robin des Bois vs Bigfoot est donc la suite de Unmatched, sortie il y a à peine quelques semaines. Unmatched est en réalité la réédition d’un vieux jeu de 2002, épuisé deux ans plus tard, Star Wars Epic Duels, sorti à l’époque chez Hasbro. Nous vous en avons déjà parlé, en long, en large et en détails ici.
Unmatched est donc basé sur le système utilisé dans Star Wars: Epic Duels qui s’inspire de nombreux jeux classiques de figurines, tels que Warhammer, avec distance, ligne de tir, etc. avec des règles simples, fluides et surtout, accessibles. De quoi proposer une gamme de jeux non seulement accessible, mais également, comme un hommage à la culture pop avec divers personnages tirés de diverses œuvres.
Unmatched est donc d’un jeu tactique de baston, asymétrique. À l’instar d’un Disney Villainous, chaque personnage possède son propre deck, ses propres spécificités, et le tout se joue sur un mini-plateau couvert de cases multicolores pour représenter les portées. Unmatched, c’est un peu un wargame léger. On se déplace, on joue une carte, on pioche, on va taquiner l’autre pour lui en mettre plein dans les gencives.
Si le jeu « de base » pouvait se jouer à 3-4, par équipe, dans cette suite, Unmatched : Robin des Bois vs Bigfoot, tout est dans le titre, la boîte ne contient que deux personnages et tout ce qui faut pour se lancer une petite partie sur un coin de couverture en pleine milieu d’une clairière (de Sherwood ou du Yukon).
Cette boîte propose des parties plus incisives et rocailleuses que la boîte de base. Les deux personnages sont plus nerveux.
Robin des Bois a un mouvement assez standard de 2, 13 points de vie de départ et tire, bien sûr, à distance. Il est accompagné dec 4 acolytes hors-la-loi qui ont chacun qu’une seule vie et sont, eux, au corps à corps. Oui, il ressemble quelque peu à Méduse de la boîte d’origine. Sa capacité spéciale est de permettre à son combattant de se déplacer jusqu’à 2 cas après avoir lancé son attaque. Ce qui rend le jeu, son jeu plus dynamique. Là tu me vois, là tu me vois plus.
Son deck consiste à piocher plus de cartes, de quoi rendre ce personnage aussi furtif que souple et agile. Si vous aimez bondir partout et le parkour en forêt, vous allez vous éclater avec Robin !
Bigfoot, lui, comme vous pouvez vous y attendre, est beaucoup plus… robuste et imposant. Il dispose d’une base de 3 mouvements, 16 points de vie de départ et met des tatanes en mêlée au corps à corps. Il est accompagné avec un pote, le Jackalope qui a 6 points de vie de départ et qui est également au corps à corps.
Sa particularité est que s’il n’y a pas de combattants adverses dans sa zone à la fin de son tour, il peut piocher une carte. Si vous restez à l’écart, pour « hiberner », vous pourrez donc piocher. Avec Bigfoot, vous aurez vite instauré une tactique d’aller et retour. Je cogne, vite et fort, et je me retire ensuite, vite et loin. Avec évidemment, le souci majeur de l’exercice et de cette boîte, c’est que ce fieffé coquin de Robin tire, lui, à distance. Et pas vous ! Argh. Le Bigfoot d’Unmatched, c’est un peu le "vrai" qui se cache dans les fourrés. Avec cette deuxième boîte, on sent bien le potentiel du jeu.
Avec 4 personnages « de base » proposés précédemment, ces deux nouveaux viennent se greffer au Unmatched-verse, de quoi y jouer soit à deux, juste avec la boîte, soit en piochant et en associant différents personnages issus de différentes boîtes. L’éditeur américain, Restoration Games, qui signe ici le reboot de Star Wars Epic Duels, a d’ailleurs déjà sorti moult extensions avec moult personnages aussi loufoques que cocasses : Bruce Lee, Buffy, les dino de Jurassic Park, etc.
Maintenant, soyons honnêtes. Cette boîte ne révolutionne rien. Robin est un poil plus intéressant à jouer, mais cela reste du Unmatched. Sans vouloir faire mon blasé, mais même avec deux personnages différents, l’expérience de jeu a tendance à revenir assez rapidement à la réalité. Alors comprenez-moi bien, Unmatched n’est en aucun cas un mauvais jeu, mais il reste un de ces jeux dits fillers, un jeu de… remplissage à la portée limitée.
C’est fun, c’est frais, c’est fluide, mais ce n’est pas incroyable non plus. On se déplace, on bastonne, on court après ou on évite l’autre.
Avec la flopée de boîtes et extensions qui nous attendent, on risque bien de tomber dans la… collectionnite.