Bienvenue à Tabriz, cœur battant de la Perse médiévale !
Dans Tabriz, tu incarnes un artisan ambitieux du célèbre bazar de la ville, prêt à tout pour devenir le tisseur le plus renommé du souk. Echoppes colorées, allées bondées, commandes toujours plus exigeantes, tu arpenteras les étals à la recherche de précieuses ressources pour confectionner les plus somptueux tapis et étoffes.
Un Splendor/ Istanbul-like ?
De prime abord, j’ai pensé à Splendor pour la mécanique de commandes à remplir avec des ressources. Mais ici, on est sur un vrai jeu de plateau : on se déplace, on gère des contraintes d’espace, on anticipe les blocages, et surtout, on construit un moteur qui monte doucement mais sûrement en puissance.
Un petit pas pour le marchand, un grand pas pour votre atelier
Le cœur du jeu, c’est vos trois commerçants. À chaque manche, vous en activez un seul à tour de rôle : il se déplace dans les ruelles du marché à un nombre de cases limité (3 max), et active le lieu où il s’arrête. Et voilà l’astuce : une fois activé, un commerçant devient un obstacle. Plus question de repasser par là pour les autres cette manche ! Résultat : on est en perpétuelle adaptation, obligé d’optimiser ici et maintenant sans compromettre la suite.
Les lieux visités vous permettent de récolter des ressources (laine, soie, épices…) pour compléter des commandes. Ces dernières vous rapportent points de victoire… mais aussi des bonus permanents qui font office de moteur de jeu : gain de ressources passifs, déplacements améliorés, réductions… La montée en puissance est nette et toujours satisfaisante. C’est fluide, gratifiant, tendu. Et même si on est en galère (comme moi, souvent ????), on s’éclate.
Une vraie course à l’optimisation
Chaque tour compte. Il faut être vif, opportuniste, et parfois ruser pour gêner vos adversaires en bloquant des passages. Le rythme est fluide, on n’attend jamais longtemps, et on garde constamment un œil sur les commandes accessibles et les commerçants adverses. Car lorsqu'un joueur réalise 9 commissions, ou gagne le maximum de 14 compétences, le tour en cours est terminé et le joueur ayant le plus de prestige gagne !
Au final, on est à mi-chemin entre la tension douce d’un jeu d’engine-building et l’interaction légère mais tactique d’un jeu de course. La compétition est là, on cherche le chemin le plus court vers la victoire dans les échanges de ressources, un vrai sprint « mental ».
Thermoformage aux petits oignons & matériel soigné
Gros coup de cœur pour le thermoformage ultra fonctionnel ???? : tout se range parfaitement, tout s’installe en deux minutes montre en main, c’est un bonheur à sortir. Niveau matériel, on est sur un côté très "jeu à l’allemande" : des cubes en bois bien pratiques, mais un brin austères. On aurait adoré des ressources un peu plus personnalisées, surtout pour les plus précieuses (le cube violet mérite un petit relooking ????).
Mais l’ensemble reste super quali, avec un plateau clair, des cartes épaisses, et une direction artistique qui plonge dans l’ambiance sans fioritures.
Une modularité qui renouvelle à chaque partie
Autre bonne idée : les tuiles du marché sont modulables à chaque mise en place. Et les tuiles de double commerce changent carrément la donne ! Elles ajoutent des lieux aux effets plus puissants, qui reconfigurent vos stratégies et donnent un vrai goût de reviens-y. La rejouabilité est solide, sans avoir besoin d’extensions ou d’ajouts artificiels.
❤️❤️❤️❤️❤️
Tabriz, c’est un jeu fluide, malin, nerveux, avec une vraie montée en puissance et une interaction légère mais bien présente. Pour moi, une vraie réussite dans la catégorie « Splendor ++ » avec ce qu’il faut de dilemmes, de blocages, et de plaisir de progression. On est complètement dans une course à l’optimisation. C’est beau, c’est robuste, c’est intelligent. Un vrai plaisir de jeu, que tu sois un stratège affûté ou (comme moi) un doux amateur un peu à la ramasse, oui mais conquis. Une valeur sûre, à sortir et à ressortir.