Si Moving Wild est présenté dans une boîte du même format que Dro Polter ou Nine tiles extreme, le jeu n’appartient pas pour autant à la même catégorie et fait appel à des mécanismes beaucoup plus classiques. Nous sommes ici en présence d’un jeu de draft traditionnel, avec placement et pénalités. Mais qui dit mécanisme classique ne dit pas forcément jeu inintéressant. Ici, les joueurs et joueuses devront prendre des décisions qui peuvent avoir un impact important sur le déroulement de leur partie, en particulier au niveau du choix des habitats et des améliorations qui leur seront associées. Avoir trop d’habitats est pénalisant, puisqu’il sera difficile de les remplir, mais il n’y a pas de garantie que d’autres habitats apparaîtront au cours des manches suivantes. De même, certains animaux ne permettront de marquer des points que s’ils sont ensemble. Mais combien de ces animaux sortiront, ou sont déjà sortis et se trouvent dans les cartes face cachée des adversaires ?
Moving Wild est un jeu où la part de hasard est aussi importante que la stratégie. Il faut savoir faire des choix à l’aveugle, sans savoir s’ils seront payants ou non. Certains seront plus simples que d’autres, voire même évidents (comme prendre un deuxième panda rouge, par exemple), mais d’autres seront de vrais paris sur la suite de la partie. De plus, si les animaux peuvent se déplacer, les améliorations sont fixes, et il faudra donc choisir avec attention l’habitat amélioré pour ne pas se retrouver avec une amélioration inutile à la fin de la partie, alors qu’elle aurait pu rapporter plus de points sur l’habitat voisin.
Moving Wild est moins « casual » que les deux jeux précédents, mais il n’est pas non plus très complexe, et il saura plaire à tout le monde, ne serait-ce que pour ses illustrations et ses animaux très mignons.
Un jeu de draft et de placement simple et facilement transportable, pour tous et toutes.