Dame Nature — Coopération délicate à l’épreuve de la symbiose
Un jeu écolo, tactique, et beaucoup plus tendu qu’il n’y paraît
Avec Dame Nature, l’éditeur français Opla nous propose un jeu coopératif écoresponsable, au look doux et à la promesse simple : remettre un écosystème en équilibre, tous ensemble, à coups de végétaux, insectes et chaînes de symbiose.
Mais ne vous fiez pas à son apparente tranquillité : ici, chaque décision compte, chaque action mal calibrée peut vous coûter la victoire très vite, et le jeu punit les erreurs avec une précision implacable.
Coopération… sous haute tension
À son cœur, Dame Nature demande une synchronisation millimétrée entre les joueurs.
Chaque tour, chacun choisir une carte de sa main qu’on va poser dans des espaces communs, en essayant de former des chaînes symbiotiques efficaces (en gros, placer les ressources par « construire » les espèces les unes après les autres). En simultané!
Mais attention si une carte ne peut pas être placé elle est immédiatement défaussée. Par exemple à 4 joueurs, 3 fautes suffisent pour perdre. Et elles arrivent vite, surtout quand les intentions ne sont pas parfaitement alignées.
Un jeu exigeant malgré sa douceur visuelle
Dame Nature est beau, thématique, et clairement pensé pour sensibiliser au vivant… mais son gameplay est très punitif.
Même si on peut compter sur une symbiose en qualité de premier joueur (pour révéler ou échanger une carte). Les symbioses sont essentielles : sans elles, on perd rapidement pied. Et il faut une vraie lecture de groupe, et parfois même… un peu de chance.
On est loin du petit jeu chill d’ambiance : ici, on cogite, on doute, et parfois on s’énerve (mais gentiment hein) après un mauvais coup qui condamne toute la partie.
❤️❤️❤️????????
Un jeu intelligent, original, et soigné… mais très rigide, peu indulgent, et parfois frustrant.
L’univers est attachant, mais la mécanique demande une coordination quasi parfaite, ce qui peut refroidir, c’est mon cas.
À réserver donc à ceux qui aiment les coopératifs bien tendus, où l’erreur ne pardonne pas.