La Trilogie de l’Horreur est une expérience à part, un triptyque de jeux narratifs qui explore trois formes de peur — psychologique, viscérale et métaphysique. Trois histoires indépendantes mais liées par une même tension : celle qui s’installe quand la fiction commence à déborder sur la réalité.
Le premier épisode plante le décor : une randonnée qui tourne mal, un psychopathe sanguinaire qui vous traque dans la forêt, et une vieille maison abandonnée où chaque pièce semble respirer la folie. On se croirait dans Massacre à la tronçonneuse, avec cette angoisse permanente de ne pas savoir si on va sortir vivant. Un excellent point de départ, brutal et efficace.
Le deuxième épisode, Le Reflet du Mal, change radicalement de ton : ici, c’est vous le tueur. L’idée est audacieuse, mais j’ai eu du mal à m’immerger dans cette position dérangeante. Le concept est fort, mais la mécanique m’a moins happé.
En revanche, le troisième épisode, Cette maison est maudite, est une véritable master class. On y incarne un protagoniste enfermé dans un lieu qu’on choisit — manoir, château, simple pièce — et où la frontière entre réalité et cauchemar s’effrite peu à peu. Le jeu devient une descente dans la psyché, un voyage dans le burn-out, où l’on ne distingue plus ce qui est vrai ou non.
Si je devais classer la trilogie, ce serait sans hésiter : 2, 1 et 3 — le dernier frôle le chef-d’œuvre et conclut cette aventure horrifique sur une note aussi brillante qu’étouffante.