On prend le concept de Cascadia, on retire les tuiles, on ajoute des dés, des grilles et des crayons… et on obtient Cascadia Rolling. Une version plus compacte, plus rapide, mais aussi plus cérébrale et … plus abstraite.
Chaque tour, on lance 4 dés en commun et 2 dés personnels pour ne retenir qu’un seul groupe du même animal. Ce groupe, on vient l’ajouter à notre réserve Animaux pour secondairement, peut être, compléter les objectifs de validation des Habitats. Ces Habitats, ce sont EUX qui nous font scorer, à venir inscrire dans notre grille pour leur PV, et quelques combos en complétant ligne et/ou colonne. On peut utiliser jusqu’à 3 jetons Nature pour manipuler les dés ou changer une sélection.Les objectifs changent à chaque partie, et 4 fiches de score offrent des grilles avec des contraintes variées, et des objectifs intermédiaires nettes et précis.
Alors oui, c’est fluide. Oui, on se prend au jeu de la réflexion rapide. Mais là où le Cascadia de base nous plongeait dans une carte vivante, ici on est clairement dans un tableau Excel avec des animaux comptabilisés et des paysages numérotés. On coche, on optimise, mais on ne ressent plus cette nature qui faisait la singularité du jeu d’origine. C’est plus froid, plus calculatoire, et très mécanique. On réfléchit plus qu’on ne s’évade.
Les visuels de Beth Sobel font toujours autant de bien aux yeux. C’est doux, apaisant, et ça donne un peu de chaleur à une expérience qui reste surtout portée par la mécanique.
❤️❤️❤️????????
Cascadia Rolling, c’est un bon roll & write si tu veux un jeu rapide et bien pensé. Mais il ne faut pas y chercher l’âme de Cascadia : la nature et la poésie ont laissé la place aux grilles et aux calculs. Sympa, malin, mais un peu sec. On coche, on score, mais on rêve beaucoup moins.