Hérauts de notre temps, hérauts du malheur ! A travers la brume, ils viennent, marchant en cadence ; quatre voix crient à l'unisson : "Mort ! Le déshonneur ! Jugement ! Châtiment !" C'est une curieuse procession, jamais vue à Jwar, pas même lors de la mort du vieux Shiho.
"Mort ! Déshonneur ! Jugement ! Châtiment !", clament-ils en rythme avec le piétinement de leurs pieds fatigués. Le groupe en deuil marche plus lentement qu'il ne le ferait lors d'une parade, en signe de respect pour le daimyo que le reliquiste porte sur son dos enveloppé de fumée d'encens ; la dépouille du chef du clan Takashi, enveloppée dans de la soie, des chapelets de prières et des parchemins qui soulignent ses nombreux actes de bushido. Hélas, il n'est plus, et quelqu'un doit supporter le coût de la colère du clan Takashi. Ils ont désespérément besoin d'un coupable, et ils l'ont trouvé en la personne de ces quatre hommes.
Takashi Hira les a jugés coupables et ils doivent payer pour leur inaptitude. Ils sont accusés d'avoir fait preuve de laxisme face au danger, en permettant à des assassins de tuer leur daimyo. Quatre commandants, l'un du Guet, de la Garde, du Château, et son garde du corps privé, avaient été chargés de sa défense et ont échoué. Ils s'arrêtent dans chaque village, où ils sont jugés. Malheur à ceux qui tentent de les tromper ou de les attaquer, car ils sont toujours parmi les meilleurs du Clan du Dragon, mais plus que cela, ils ont un besoin profond et brûlant de se libérer de la honte en accomplissant des actes héroïques. Ces samouraïs ont échoué à protéger leur daimyo. Ils n'échoueront pas à nouveau.
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