Okiya

Amoureux ou non du Japon, peu importe : Okiya est un jeu qui saura plaire au plus grand nombre. Agréable visuellement et proposant des parties courtes, il saura séduire les joueurs de tous âges, débutants ou initiés en jeux.

Comme beaucoup de jeux, on retrouve dans Okiya le principe de l’indémodable Puissance 4. [note du chef : j’aurais été tenté de parler du « morpion », mais vu le contexte, ça aurait été connoté] Mais la formule marche toujours aussi bien. On apprécie tout particulièrement la sensation de « poésie tactique » qui se dégage volontiers du jeu.

Si Okiya semble simple au départ, vous comprendrez bien vite qu’il est en fait très tactique. Attaquer pour faire sa combinaison ou défendre sa zone, on y pense. Mais essayer de bloquer l’adversaire afin qu’il ne puisse plus poser de geisha dans le jardin impérial, ou ne pas se faire piéger à notre propre jeu, cela devient plus compliqué. Pour les premières parties, les joueurs sont souvent trop centrés sur leur stratégie, et oublient de fait qu’il existe plusieurs conditions de victoire.

J’avoue que s’il n’y a rien à redire sur la réédition de Blue Orange, je préférais le packaging format poche de Jactaléa. Le jeu se mettait facilement dans une poche de manteau et hop ! on l’emmenait au restaurant avec nos enfants pour les faire patienter [note du chef : avant l’arrivée des yakitoris ?].

Le format « grosse boîte » n’enlève évidemment rien au plaisir de jeu. Mais il faut un plus gros sac.

2 clans de geishas mais une seule place de favorite ... ça va chauffer dans le jardin de l'empereur ! Vous devez réaliser un alignement de geishas de votre couleur pour gagner la partie un peu comme dans un morpion ou un puissance 4. L’intérêt tactique du jeu provient du fait que votre dernier coup conditionne le prochain coup de votre adversaire. Par exemple, si j'ai posé ma geisha à la place d'une tuile comportant du soleil et des feuilles, le prochain joueur devra placer sa prochaine geisha sur un tuile contenant du soleil ou des feuilles ... et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un joueur gagne. Ou alors jusqu’à ce qu'un joueur perde car il n'a aucune possibilité de jouer. Simple, épuré, joli et très intelligent, voilà le petit jeu pour 2 joueurs qu'est Okiya.