Cette nouvelle boîte apporte son lot de nouveautés et peut permettre à ceux qui ne connaissent pas encore ce titre de plonger dedans sans difficulté.
C’est bien une nouvelle ère qui s’ouvre, à plusieurs titres. Désormais, on a un côté narratif qui s’installe. Pas très conséquent, sympathique, ce n’est pas une grande révolution. D’autant que lorsque l’on a accompli la campagne, la narration ne change pas. On peut la refaire si on le souhaite (tout a été pensé pour la réinitialiser) mais je ne pense pas que ça survive longtemps sur ce jeu qui deviendra très rapidement un contenu supplémentaire à l’ensemble de la gamme.
C’est donc sur ce contenu que l’on va se focaliser. De nouvelles gemmes et reliques, de nouveaux sorts, de nouveaux mages et surtout, de nouvelles némésis. Je ne vais pas le cacher, ce sont ces némésis qui m’apportent le plus de plaisir quand j’ouvre une boîte Aeon’s End : découvrir les nouvelles mécaniques à déjouer pour vaincre.
Les mages ont leur lot de nouveautés et les pouvoirs peuvent être très utiles, surtout en fin de partie, quand ça devient un peu plus tendu.
Les nouvelles cartes semblent un peu plus puissantes à chaque fois (en tout cas plus que sur « Guerre Éternelle »).
Quant aux nouvelles némésis, si on reprend graphiquement l’aspect des planches de « Guerre Éternelle » (à savoir mieux lisibles, plus agréables), elles sont moins piquantes, plus faciles à vaincre. Différentes extensions, permettant notamment de modifier le deck de base de la némésis, peuvent durcir les parties (je pense principalement aux cartes amenées par l’extension « Secrets Enfouis »).
Le mode expédition est intéressant, pas tant pour le côté narratif, mais plutôt pour les changements que ça apporte entre chaque partie. On part pour 4 affrontements et chacun d’eux, on va débloquer de nouvelles cartes qui vont remplacer celles de notre deck. Certaines autres cartes seront bannies de l’offre du marché pour le reste de l’expédition.
Dans le jeu de base, on va pouvoir ouvrir des enveloppes, débloquer des éléments de jeu. Bon, cela reste un gadget superflu car on sait très vite ce que contiennent ces enveloppes sans même les ouvrir. Le principe est toujours le même.
Le mode expédition peut être installé avec n’importe quelle autre boîte Aeon’s End et on peut même mélanger l’ensemble des boîtes entre elles, créer nos propres récompenses. Tout peut être utilisé, y compris le contenu du Legacy. « Une Ère Nouvelle » permet d’ailleurs de procéder à un tirage aléatoire sur les mages désormais. Tous les mages, de toutes les boîtes et extensions sont présents ici. On peut donc jouer une seule partie ou bien partir sur une expédition, discuter de ce que l’on va garder comme cartes, améliorer le marché, rendre nos mages plus forts, quand les némésis, elles, vont aussi se renforcer au fil des sessions.
Enfin, le renouveau apparaît dans les graphismes. Moins cartoon, plus détaillés, plus poussés, plus « image de synthèse ». Les plateaux joueurs aussi ont été modifiés. On reprend là l’aspect des versions originales (jusque-là, la VF était retravaillées) avec les coin arrondis, les brèches ne sont plus des cartes mais des tuiles (il en aura fallu du temps !). Même si le carton n’est pas très épais, c’est une belle avancée.
Cela contre balance avec le gros bémol que Matagot, depuis quelques années, s’acharne à installer comme une marque fabrique : un travail plutôt respectueux et beau avec en dernière ligne droite, le détail qui va montrer qu’ils se foutent de la gueule du monde. Ici, c’est la disparition du thermoformage que je pointe du doigt. Ouais, je sais, le plastique, le plastique, le plastique ! Sachez qu’ils mettent des sachets dans la boîte. Il n’y en avait pas dans les boîtes précédentes, justement parce qu’il y avait ce thermoformage robuste et idéal pour ranger le jeu de base et toutes les extensions qui s’y rapportait de manière ordonnée, ce qui n’est pas négligeable dans ce genre de jeu où ça peut vite devenir le bordel à l’installation.
Ici, le jeu coûte plus cher que ses aînés (on parle d’une augmentation de 10€ ; oui je sais, l’inflation, la crise, la guerre en Ukraine, tout ça tout ça) avec une boîte où tout est en vrac, avec un pauvre bout de carton défoncé pour séparer les éléments de jeu des cartes comprimées dans un coin. En plus de ce coût, il va falloir se procurer un insert pour que tout soit ranger convenablement. Une fois de plus, c’est abusé, Matagot !
