Le Bon, la Chèvre et le Truand – Bluff et fourberie au Far West
Avec son titre clin d’œil au western culte, Le Bon, la Chèvre et le Truand annonce la couleur : un jeu de cartes où bluff, intuition et tromperie règnent en maîtres. Conçu par Sergio Halaban (Sheriff of Nottingham) et illustré par Weberson Santiago, il plonge de 2 à 5 joueurs (dès 14 ans) dans une petite ville du Far West. Le but : accumuler le plus de richesses en environ 45 minutes de partie.
La mécanique repose sur une boucle simple mais efficace. À chaque tour, le donneur reçoit quatre cartes personnage. Il en choisit une à transmettre à un autre joueur, en annonçant l’identité de la carte. Vérité ou mensonge ? Le receveur doit décider : accepter la carte et la placer face cachée dans son lieu, ou refuser et forcer le donneur à la révéler. À mesure que les tours s’enchaînent, le doute s’installe et les regards deviennent de plus en plus suspicieux.
Chaque personnage a ses effets : certains rapportent des pièces ou des ressources, d’autres déclenchent des événements plus piquants (arrestations, pertes de butin…). Et puis il y a la fameuse chèvre, véritable carte-piège qui n’apporte aucun bénéfice et fait grincer des dents.
Visuellement, le jeu s’offre une identité marquée : des illustrations décalées, entre western poussiéreux et humour loufoque, parfaitement en phase avec l’esprit du titre.
Côté expérience, Le Bon, la Chèvre et le Truand brille par ses interactions sociales et l’ambiance qu’il génère autour de la table. Il faut aimer le bluff et accepter une bonne part d’aléatoire, car la stratégie pure est limitée et les parties peuvent vite sembler répétitives. En revanche, pour un jeu d’apéro qui mise sur le fun, les éclats de rire et la mauvaise foi assumée, il remplit très bien son rôle.