Happy Meeple

4/5

Good Fortune

Avis : Good Fortune est déjà une belle réussite visuelle, où le travail de Pauline Détraz fait merveille. On apprécie aussi le joli médaillon métallique. Pour la petite originalité, 8 jetons différents existent et celui que vous trouverez dans votre boite est aléatoire ! Chouette idée. À la lecture et première explication des règles, j'avoue être un peu circonspect sur la profondeur potentielle du jeu, les choix étant d'apparence très simple. Mais dès le 1ᵉʳ tour, et un blocage adverse que je n'avais pas anticipé, on se rend compte de l'intelligence de la mécanique pourtant très légère au 1ᵉʳ abord. On a donc affaire à un jeu où toutes les possibilités sont visibles, mais où il va falloir parfaitement lire les intentions adverses, et les possibilités qu'il aura suivant les tuiles disponibles, ce qui se passe au centre et surtout l'ordre de placement en fonction du médaillon. La seule partie hasardeuse étant liée au tirage initial des tuiles. Il faudra faire avec et tenter de battre son adversaire compte tenu de ce tirage. C'est très malin et finalement assez immédiat une fois l'explication du scoring (pas si évidente pour le coup). Les parties vont durer moins de dix minutes et s'enchainer assez facilement. Good Fortune est une belle surprise, petit jeu agréable, bien plus malin qu'il en a l'air, très réussi visuellement et un petit cadeau parfait à offrir en cette fin d'année. + d'infos sur https://akoatujou.fr/good-fortune/

3/5

Formidable Farm

Avis : Sympathique, mais on reste un peu sur sa faim (de concombres)On a testé Formidable Farm attiré par la promesse d'un petit jeu de course agricole signé Friese. Au déballage, on est tout de suite séduit : le matériel est coloré, les ressources en bois sont super mignonnes et l'effort éco-responsable (presque zéro plastique) fait vraiment plaisir à voir. C'est propre et ça donne envie. Côté sensations, c'est mitigé. Quand la machine est lancée, on prend un vrai plaisir à enchaîner les combos : transformer ses tomates en blé pour valider une commande, ça claque et c'est satisfaisant. C'est un "filler" efficace pour se chauffer les neurones en début de soirée, rapide (30-45 min) et malin. Par contre, on a dû s'accrocher sur les premières parties à cause de l'iconographie. Les cartes sont bourrées de symboles qui ressemblent à des hiéroglyphes, ce qui casse un peu la fluidité pour un jeu censé être familial. De plus, on joue essentiellement "dans son coin" : on surveille du coin de l’œil l'avancée des autres, mais l'interaction est quasi inexistante. À 4 joueurs, on peut même trouver le temps long en attendant son tour. Bref, c'est un petit jeu de course sympathique qui "fait le job" si on aime l'optimisation solitaire, mais qui manque un peu de folie et d'interaction pour devenir incontournable. Une expérience en demi-teinte : on y joue avec le sourire, mais sans forcément avoir une envie pressante d'y retourner tout de suite.

4/5

Pyradice

Avis : Pyradice est vraiment un jeu bien plaisant à jouer. Le draft des dés à partir d’une pyramide, la construction de sa propre pyramide, les objectifs des cartes, les valeurs des dés (pour, tant bien que mal, essayer de respecter les tuiles objectifs) et les Compétences de chaque ligne exigent pas mal de réflexion. Dommage qu’il faut 2 boîtes pour jouer à 3 ou 4 joueurs.

4/5

Epona

Avis : Epona est un eu assez simple. Si vous gagnez des PVs en fonction du nombre de jockeys, vous allez engager beaucoup de jockeys! Vous allez donc construire votre puzzle en optimisant les PVs générés. Avec ses illustrations moins à mon goût, c’est la répartition des cartes qui m’a le plus gêné dans Epona, que ce soit par une répartition « I cut you choose » ou via une pioche aléatoire, je préfère alors un système à la Château Combo ou à la Derniers Droides. Le fait que le placement des cartes est très libre et soumis à très peu de contraintes est très chouette car il offre beaucoup de maîtrise. De plus, l’asymétrie du jeu est très savoureuse et permet aux joueurs de suivre une certaine stratégie en fonction de ce qui va leurs rapporter le plus.

5/5

Ultimediation

Avis : Ultimédiation est un jeu qui a beaucoup de potentiel mais qui manque de créativité. Trouver comment annuler la guerre, c’est bien, mais on n’y répond pas. Les cartes Besoins peuvent être en haut ou tout en bas de la pile de médiation. Les personnages Médiateurs ne peuvent pas annuler d’attaque alors que tous les autres peuvent réaliser toutes les actions. Le seul intérêt du jeu est sa dimension stratégique avec la gestion en permanence du conflit, mais qui devient impossible à 4 si on ne trouve aucun besoin avant d’avoir vidé la moitié de chaque paquet. Le vaisseau est coincé avec ses douze population, on ne débloque pas de pouvoir et on perd toutes nos populations. La plupart des joueurs a qui nous avons présenté le jeu n’avait même pas envie d’essayer à cause du thème et des illustrations peu engageantes. C’est dommage. https://undecent.fr/2025/12/12/test-ultimediation/

5/5

Earth

Avis : Earth : des centaines de cartes, une rejouabilité immense, un moteur de jeu qui se renforce tour après tour. C’est un titre pensé pour les amateurs de construction, de combos et d’optimisation, ceux qui aiment voir un tableau s’animer sous leurs yeux et calculer le moindre point. Ses règles accesibles cachent en réalité une complexité d’icônes, d’objectifs et de micro-ressources qui peut vite décourager les joueurs occasionnels. Visuellement, c’est généreux, presque encyclopédique, mais cette abondance se paie par une certaine froideur : le thème se lit plus qu’il ne se ressent. L’interaction reste minimale, chacun construisant son moteur dans son coin, ce qui accentue ce côté “solitaire compétitif”. Ajoute à ça une mise en place un peu lourde et un scoring tentaculaire, et tu obtiens un jeu qui ne s’adresse pas à tout le monde. Fait intéressant, dans certaines parties, Earth parvient à recréer une sensation que j’ai souvent eue sur Res Arcana : ce plaisir de voir un moteur s’imbriquer parfaitement, où chaque action nourrit la suivante pour produire un résultat explosif. Et quand on sait que j’ai plus de 600 parties de Res Arcana au compteur, la comparaison est loin d’être anodine. C’est une flatterie, mais aussi un indice : Earth a ce potentiel d’ivresse mécanique, même si ça demande plus de patience et de tolérance à la lourdeur. En clair : Earth est une machine bien huilée, impressionnante et gratifiante pour qui aime optimiser, mais qui risque de laisser de côté ceux qui cherchent immersion, simplicité et dynamisme. Un jeu dense, exigeant, taillé pour les stratèges patients plus que pour les explorateurs en herbe. Le jeu présenté ici nous été gracieusement envoyé par l’éditeur. Mais comme aucun dessous de table n’a été observé, cet article sera aussi bien baigné d’une objective bienveillance comme il pourra se révéler plus acerbe. https://undecent.fr/2025/12/11/test-earth/