Dés 100 Solo

5/5

Kingdoms Forlorn: Dragons, Devils and Kings

Avis : Il y a des jeux qui marquent par leur univers, d’autres par leur gameplay, et puis il y a ceux qui font tout : Kingdoms Forlorn fait clairement partie de cette catégorie. Dès l’ouverture de la boîte, on comprend qu’on n’est pas face à un simple jeu de plateau, mais à une véritable aventure. Ce projet est né d’un financement participatif titanesque, et ça se ressent dans chaque composant. La promesse de départ ? Créer un monde sombre, désespéré, où chaque expédition est un pari sur la survie et la gloire. Et franchement, la promesse est tenue. Le jeu propose une expérience solo ultra-immersive, mais aussi coopérative jusqu’à cinq joueurs. On peut donc vivre cette aventure en solitaire ou la partager, sans jamais perdre l’intensité narrative. Chaque personnage a son propre arc, sa propre histoire, et on sent une vraie profondeur dans l’écriture. Le contenu matériel est tout simplement colossal : des figurines spectaculaires, des centaines de cartes, des tuiles, des éléments de plateau, des livrets, des journaux d’aventure… On ne sait littéralement plus où donner de la tête ! Mais contrairement à beaucoup de gros jeux, ici tout est pensé. Et quand je dis tout, c’est vraiment tout : il y a des inserts prévus pour ranger chaque élément, chaque figurine, chaque deck. Un vrai bonheur pour ceux qui, comme moi, aiment quand un monstre ludique reste bien organisé. Visuellement, c’est une claque ! L’univers graphique est magnifique : mélange de dark fantasy et de désolation médiévale, avec une direction artistique cohérente et inspirée. On ressent une atmosphère oppressante, presque mélancolique, qui colle parfaitement au thème des royaumes déchus et des héros brisés. Côté gameplay, Kingdoms Forlorn propose un système exigeant, parfois touffu, mais toujours passionnant. Les combats sont tactiques, l’exploration est pleine de tension, et les choix ont de vraies conséquences. On est constamment sur le fil entre la victoire héroïque et la débâcle totale. C’est un jeu qui ne pardonne pas, mais qui récompense les joueurs attentifs et persévérants. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est cette sensation de progression narrative : chaque partie fait avancer l’histoire, et chaque personnage évolue selon ses décisions, ses blessures, ses échecs. C’est un jeu où on écrit littéralement sa propre légende. Le seul vrai bémol à l’heure actuelle, c’est que le jeu est disponible uniquement en anglais. Et vu la densité du texte, mieux vaut être à l’aise avec la langue pour profiter pleinement de l’expérience. Espérons qu’une localisation française voie le jour, car ce serait un gâchis de passer à côté pour une question de langue. En résumé : Kingdoms Forlorn est énorme, dingue, démesuré, et totalement passionnant. C’est un jeu qui prend de la place, du temps et de l’énergie, mais qui rend au centuple ce qu’on lui donne. Un vrai coup de cœur pour moi, à la hauteur de mes attentes les plus folles. Si vous cherchez une aventure complète, exigeante et magnifiquement produite, jouable en solo ou en coop, avec un matériel irréprochable et une immersion totale, foncez. Ce n’est pas un jeu qu’on sort à la légère, mais c’est une expérience qu’on n’oublie pas. Bref, Kingdoms Forlorn: Dragons, Devils and Kings : un bijou issu du participatif, un monstre ludique assumé, et probablement l’un des jeux les plus ambitieux de ces dernières années.

5/5

The Anarchy

Avis : Le Mur d’Hadrien en version épique. Le jeu reprend tout ce qui faisait la force de son prédécesseur, mais pousse chaque aspect plus loin : plus de tension, plus de stratégie, plus de profondeur. Et franchement, il tient toutes ses promesses. Le titre propose deux modes de jeu et surtout une campagne solo complète, riche de 20 scénarios, en plus des 6 scénarios indépendants pour varier la difficulté. Autant dire qu’on ne s’en lasse pas. Côté matériel, Garphill Games signe une fois encore une production impeccable : plateaux, dés, cartes, tout respire la qualité. Mais ce que j’apprécie particulièrement, ce sont les inserts historiques dans le livret, qui donnent au jeu un vrai fond culturel. Sur le plan du gameplay, The Anarchy est plus exigeant et plus vivant. Les attaques ennemies, visibles ou cachées, rythment la partie et obligent à anticiper sans cesse. Ces cartes dissimulées à déduire apportent une tension constante et rendent chaque tour palpitant. Le concept du château en dés, à ériger pour se défendre, est à la fois ingénieux et immersif. Cela rend les combats plus lisibles et donne un vrai sentiment de progression et de puissance. Si Le Mur d’Hadrien valorisait la construction et la planification, The Anarchy met l’accent sur la défense et la réaction ; c’est un jeu plus nerveux, plus “vivant”. Et malgré une certaine complexité, tout reste fluide et cohérent. En multijoueur, l’interaction directe reste limitée — on est clairement dans du solo à plusieurs — mais le système est tellement bien pensé pour le solo pur qu’on ne s’en plaindra pas. En résumé, The Anarchy surpasse son aîné sur presque tous les plans : plus riche, plus long, plus immersif.Un vrai coup de cœur, et sans doute le meilleur jeu solo de la gamme Garphill à ce jour.

5/5

Horreur à Arkham : Le Jeu de Cartes - Film Fatal

Avis : Quel plaisir de replonger une nouvelle fois dans cet univers à la fois angoissant et captivant. Ce scénario indépendant nous transporte directement sur les plateaux de tournage d’Hollywood, dans une atmosphère étrange où le mystère, le surnaturel et la paranoïa se mêlent à la perfection. Dès les premières cartes, on sent la tension monter : lumières aveuglantes, caméras silencieuses, acteurs troublés... tout est réuni pour créer une ambiance singulière, presque oppressante, qui tranche agréablement avec les cadres plus classiques de la série. Le thème du cinéma apporte vraiment quelque chose de frais, presque ironique, tant on se retrouve piégé dans notre propre film d’horreur. Côté mécanique, c’est du pur Horreur à Arkham JCE : fluide, immersif et toujours aussi efficace. Le scénario reste fidèle au système de base, avec des choix lourds de conséquences et une tension constante autour de la gestion des ressources et des tests de compétence. J’ai particulièrement apprécié la possibilité de jouer ce scénario en autonome ou intégré à une campagne existante, ce qui le rend vraiment modulable selon son envie. Autre bon point : deux niveaux de difficulté permettent à chacun de s’y retrouver, que l’on soit un joueur habitué ou un investigateur du dimanche. Le rythme est bien dosé, les révélations progressives, et la mise en scène fonctionne très bien pour maintenir la pression du début à la fin. En revanche, il ne faut pas s’attendre à une révolution mécanique : ce scénario s’inscrit plutôt comme un dernier hommage à la première génération du jeu, une sorte de conclusion pleine de style avant l’arrivée imminente de la nouvelle version V2. Et c’est justement ce qui me plaît : un dernier clin d’œil réussi, un scénario soigné qui boucle cette période de manière élégante. Le matériel est toujours à la hauteur, les illustrations somptueuses et le thème parfaitement intégré. Fantasy Flight Games nous offre ici un final en apothéose, une aventure dense et atmosphérique qui clôt en beauté ce cycle avant la nouvelle ère du jeu. En résumé, Film Fatal n’est peut-être pas le scénario le plus innovant de la gamme, mais c’est l’un des plus évocateurs et des mieux écrits. Un vrai plaisir pour les fans de la série, un bel au revoir avant la suite — et une preuve que ce jeu, même après toutes ces années, sait encore nous surprendre.

2/5

Gwent : Le Jeu de Cartes Légendaire

Avis : J’attendais beaucoup de cette version physique de Gwent, héritée du célèbre jeu de cartes de The Witcher 3. Ayant longuement joué à Gwent TCG, je pensais retrouver un système aussi riche et tactique, mais ce n’est finalement pas le cas à mes yeux. Le jeu de plateau reprend bien l’univers et l’esthétique, mais le cœur du gameplay paraît bien simplifié.La plupart des cartes sont dépourvues d’effets ou de capacités spéciales, là où l’on aurait pu s’attendre à retrouver toute la profondeur stratégique du jeu vidéo. Les parties manquent un peu de rythme et d’intensité — on se contente souvent de poser une carte par tour, sans grande interaction ni vraie montée en tension. Côté matériel, c’est un bel objet, fidèle à l’univers Witcher, même si le tapis n'est pas fou par rapport au reste du matériel... C’est clairement un produit soigné visuellement, mais davantage pensé pour les fans de la licence ou les collectionneurs que pour les amateurs de deckbuilding. Quant au mode solo, il ne m’a pas vraiment convaincu.L’intention est louable, mais la mécanique reste trop limitée pour procurer les sensations du jeu original — à choisir, je préfère largement rejouer au Gwent numérique, qui reste plus complet et plus immersif. En résumé, c’est un joli objet de collection et un jeu accessible qui conviendra sans doute aux débutants ou aux curieux de l’univers Witcher, mais les joueurs en quête de complexité et de stratégie risquent d’y trouver un goût d’inachevé.Pour ma part, la déception l’a emporté : acheté avec enthousiasme… et finalement revendu assez vite.

5/5

Stargrave - Livre de règles

Avis : Je suis ravi de voir enfin Stargrave débarquer en version française ! Quelle excellente nouvelle pour la communauté francophone, qui va pouvoir découvrir ce jeu de figurines de science-fiction aussi riche qu’accessible. D’abord, la qualité du livre est indéniable : le livret de règles bénéficie d’un réel soin dans sa mise en page, ses illustrations et son ergonomie. Le jeu offre un design clair et intuitif, qui reste facile à appréhender tout en conservant une belle profondeur tactique. Pas besoin d’une armée entière pour débuter : quelques figurines suffisent pour plonger dans l’aventure, ce qui en fait un excellent point d’entrée dans le wargame moderne. L’univers est particulièrement inspirant. On y incarne le capitaine et l’équipage d’un petit vaisseau opérant dans une galaxie dévastée, où règnent pirates, mercenaires et factions rivales. Cet environnement post-apocalyptique et ouvert stimule l’imagination : chaque joueur peut y construire sa propre histoire, son équipe, ses missions et ses rivalités. C’est un cadre vivant, propice à la narration et aux campagnes. Ce que j’apprécie particulièrement dans cette version française, c’est qu’elle rend enfin le jeu pleinement accessible à un nouveau public, sans barrière linguistique. Et j’espère sincèrement que les ventes seront au rendez-vous, car cela ouvrirait la voie à la traduction de l’extension “Hope Eternal”, qui introduit le véritable mode solo complet que beaucoup de joueurs, dont moi, attendent avec impatience.Car oui, Stargrave brille aussi en solo. Grâce à ses scénarios adaptables, son système de campagnes et la possibilité d’y intégrer des règles d’automatisation, il offre une expérience riche et immersive même sans adversaire humain. Le joueur peut mener son équipage à travers des missions, gérer les risques, l’exploration, les blessures et le butin — tout en suivant une trame narrative évolutive. Ce mode de jeu, loin d’être un simple ajout, donne une seconde vie au système, permettant à chacun de profiter du jeu à son rythme. Sur le plan des sensations de jeu, c’est un équilibre réussi entre fluidité et stratégie. Les parties sont dynamiques, les règles se retiennent aisément et les affrontements laissent place à la ruse et à la créativité plutôt qu’à la complexité. Le système est modulaire : il permet de jouer à plusieurs, en petit groupe ou en solo (avec H.E ou avec Oracles), et d’adapter la difficulté selon ses envies. Autre point fort : la liberté matérielle. Pas besoin d’investir dans une gamme spécifique de figurines — vous pouvez utiliser celles que vous possédez déjà, qu’elles soient issues d’autres univers ou de vos anciennes armées. L’important ici, c’est l’histoire que vous racontez et la mission que vous accomplissez. Enfin, le système de progression et de campagne est un vrai moteur : on recrute de nouveaux compagnons, on découvre du matériel, on gère son vaisseau et ses ressources, et on voit son équipage évoluer au fil des missions. En résumé, Stargrave est un excellent choix aussi bien pour les néophytes que pour les vétérans du wargame. Il réussit à concilier accessibilité, immersion et profondeur stratégique.  C’est un jeu sans faute, pensé pour le plaisir pur du jeu de figurines.

5/5

Petits Soldats

Avis : Petits Soldats – Le champ de bataille n’a jamais été aussi proche ! Avec Petits Soldats, on renoue avec ces batailles imaginaires de notre enfance… sauf que cette fois, tout est orchestré par un vrai système de jeu malin et stratégique. Le principe est simple et génial à la fois :on assemble son escouade, on choisit ses unités (fantassins, snipers, éclaireurs, grenadiers…) et on enchaîne ordres, déplacements et actions spéciales dans une ambiance de petite guerre tactique à la maison.Les tours s’enchaînent rapidement, les décisions sont tendues, et chaque partie raconte une nouvelle histoire. Accessible, dynamique et incroyablement fun, c’est à la fois un jeu de stratégie et une madeleine de Proust.Pas besoin d’être un expert du wargame : ici, on apprend en jouant, on bluffe, on s’adapte, et on rit beaucoup. C’est d’ailleurs un excellent tremplin pour découvrir le monde du wargame sans se perdre dans des règles interminables. Le livret de missions vient enrichir encore plus le tout avec des scénarios variés et immersifs, jouables de 1 à 4 joueurs.Certaines missions se jouent en coopératif, d’autres en duel ou en escarmouche, et pour le coup, le mode solo est parfaitement intégré : idéal pour s’entraîner, tester ses tactiques ou simplement s’offrir une petite bataille tranquille à la maison. Des modules additionnels permettent d’ajuster la difficulté, d’introduire de nouvelles unités et de varier les stratégies.Chaque partie devient une nouvelle aventure — un équilibre parfait entre l’amusement immédiat et la profondeur tactique. Franchement, un sans-faute.Que ce soit en famille, entre amis, ou en solo, ce jeu coche toutes les cases : Règles claires et vivantesMatériel fun et thématiqueRejouabilité énormeEt un univers qui donne le sourire Pour moi, c’est clairement le cadeau de Noël 2025.Un jeu qui réussit à mêler nostalgie, stratégie et accessibilité, avec ce petit parfum d’aventure à la Toy Story, mais revisité version champ de bataille miniature. Petits Soldats, c’est la preuve qu’on peut faire un grand jeu avec de petits jouets. Un concept simple, un résultat explosif… et une envie folle d’y rejouer dès la partie terminée.